Se promener dans les rues de Paris, c’est voyager au milieu de bribes de centaines de vies qui s’entrechoquent et se croisent.
C’est un parcours des sentiments et des caractères qui font le genre humain.
On y trouve cette petite fille qui s’aperçoit sur le chemin de l’école qu’elle a oublié ses devoirs. Une catastrophe à l’échelle de sa petite vie.
On y trouve la mamie en compagnie de son caniche (nain), qui lui enseigne comment bien faire ses besoins au milieu du trottoir.
On y trouve parfois des gens d’un autre univers ; ceux-ci ne sont finalement pas si différents des autres en dehors de légères excentricités dans leur look.
On y trouve ce jeune couple d’italiens qui se déchirent devant leur hôtel.
On y croise cet homme à la mine rougie qui va, une fois de plus, noyer son mal être dans le pack de Kronenbourg qu’il porte à bout de bras.
On y croise ce papa, encravaté, qui semble dépassé par sa communication téléphonique et ses deux enfants qui courent cartables sur le dos.
On y trouve ceux qui travaillent ici et assurent un très relatif état de propreté.
On y trouve ceux qui salissent ; manque troublant d’éducation.
On y voit ces rideaux de fer qui se lèvent sous les bras d’un commerçant qui connait le quartier comme sa poche.
On y voit ces touristes japonais qui, comme pour rappeler le cliché, photographient les sculptures des bâtiments haussmanniens.
On y trouve ces personnes qui font (ou refont) le monde. Sans même le savoir…
Puis passe une grosse berline noire aux vitres teintées. En voilà un qui ne sait probablement pas grand chose des gens qui circulent ici tous les jours.
La rue s’arrête, le métro est là. C’est l’heure de retrouver Paris.
Un dernier mouvement de tête vers ce Monsieur qui discute avec le marchand de journaux…
Ils vont tous voir le temps s’écouler dans leur monde.
Vingt-quatre heures de plus et tout recommencera.
wwaaaaaaaahh…….